Pipa sebsi: une autre façon d'apprécier la plante
L'un des principaux avantages des pipes sebsi est qu'elles permettent un dosage parfait, car elles sont généralement accompagnées de petits bols en argile de très faible contenance. Ils sont donc idéaux pour les utilisateurs médicinaux qui souhaitent suivre un schéma de consommation modérée. D'autre part, la longueur de la pipe permet à la fumée de se refroidir légèrement pendant son trajet, ce qui la rend légèrement moins agressive pour les poumons et permet d'apprécier un goût plus pur.
Dans la fabrication de la pipe sebsi, il est normal d'utiliser différents bois, depuis les bois de meilleure qualité, comme le noyer, l'abricotier ou l'amandier, jusqu'à un bois semblable au roseau qui pousse à l'état sauvage le long des rivières ou des lacs. Les bois les moins chers sont généralement peints à la main, tandis que les bois de qualité supérieure sont laissés naturels ou tout au plus vernis. Il existe également des pipes sebsi en métal, allant d'alliages peu coûteux comme l'alpaga à des travaux luxueux et élaborés en argent ou en or pur.
Comme il s'agit d'une activité artisanale, il n'y a pas de norme, on peut donc trouver des pipes de toutes sortes de tailles, les plus courantes étant entre 40 et 46 cm. Pour faciliter le transport, les tuyaux sebsi sont composés de deux ou trois parties qui peuvent être assemblées, bien qu'il y en ait aussi qui sont fabriqués en une seule pièce et d'autres qui sont vraiment longs peuvent être fabriqués en plusieurs parties.
Les bols utilisés dans un sebsi sont également appelés shkaff ou skuff, bien qu'en France il soit courant d'appeler l'ensemble du sebsi un skuff, et ils sont fabriqués à la main en argile rouge ou en pierre. Ils sont petits et en forme de coude. Habituellement, ceux en argile rouge ont une petite cloison sur la partie qui se raccorde au tuyau pour empêcher les petites particules d'y pénétrer. Ce sont ceux qui conviennent à une personne pour consommer une dose. Celles en pierre ont un tirage net et une plus grande capacité, destinées aux longues sessions ou au partage de la pipe dans le style amérindie.
Il arrive souvent que les bols soient trop petits ou trop grands et ne s'adaptent pas correctement. S'il est trop grand, vous pouvez toujours faire de petites modifications sur le tuyau lui-même, par exemple en faisant quelques tours de papier. Si, au contraire, il est trop petit, la solution consiste à gratter l'extrémité du tuyau avec une lime ou un taille-crayon jusqu'à ce qu'il s'adapte correctement. Il est également important de savoir comment le bol / skuff est placé dans le sebsi, afin d'éviter toute torsion entre les parties. La méthode correcte consiste à exercer une pression directe dans un mouvement droit, sans torsion circulaire.
Le kif, outre le fait qu'il s'agit d'un pronom en arabe, est le nom générique qui peut être considéré comme couvrant l'ensemble de la plante de cannabis, car tout ce qui se trouve à ses différents stades est du kif. Mais si nous faisons référence à l'utilisation du kif dans un sebsi, alors nous parlons de l'extrait de résine qui est historiquement fabriqué dans la région du Rif. Il est impossible d'y obtenir une récolte de bourgeons sans graines, car tout l'air est chargé de pollen mâle en raison de la culture extensive de la plante et de l'immensité de la région. Afin de valoriser la production, car un bourgeon plein de graines n'est vraiment pas très intéressant, ils procèdent à une extraction sèche de la résine en brossant, battant ou simplement frottant les bourgeons sur un tamis de la finesse appropriée. C'est cette résine pure, non pressée, qui est généralement mélangée à un peu de tabac pour remplir le bol sebsi. Il est également habituel dans certaines régions de hacher l'herbe très finement avec une planche et un couteau, en effectuant de nombreux passages après avoir séparé les graines.
Une autre façon de préparer le kif est de hacher l'herbe plusieurs fois sur une planche de bois
AContrairement aux pays européens, où il est normal de consommer le maximum de cannabis sans rien gaspiller, au Maghreb le kif est moins cher que le tabac, il n'y a donc pas beaucoup des habitudes que l'on voit ici. Nous avons tendance à le mélanger avec plus de tabac, nous essayons de ne rien gaspiller, nous sommes très discrets et nous prenons la dernière bouffée en retenant la fumée dans nos poumons. Ils tirent de longues bouffées et expulsent la fumée immédiatement, de manière détendue, sans avoir à se cacher, sauf dans les zones touristiques. Les pipes ne sont pas passées à moitié fumées à quelqu'un d'autre, mais sont préparées pour qu'une personne puisse fumer tranquillement. Puis on prépare un autre petit bol et on continue à fumer le suivant. Un point commun entre les Européens et les Marocains est la disposition physique des consommateurs, sous forme de cercles, parmi lesquels il est normal que, selon le groupe, on fume plus d'une pipe sebsi, tout comme on partage plusieurs joints.
Sources:
moroccan-pipe.blogspot.com
wikipedia.org
softsecrets.com
Concerning kif, a Cannabis sativa L. preparation smoked in the Rif mountains of northern Morocco, Abderrahmane Merzouki, Joaquín Molero Mesa